vendredi 28 octobre 2011

Le Futur C'est hier

Extraits:

"1- Nous voulons chanter l'amour du danger, l'habitude de l'énergie et de la témérité.
2- Les éléments essentiels de notre poésie seront le courage, l'audace et la révolte.
.....
7- Il n'y a plus de beauté que dans la lutte. Pas de chef-d’œuvre sans un caractère agressif.
.....
10- Nous voulons démolir les musées, les bibliothèques, combattre le moralisme, le féminisme et toutes les lâchetés opportunistes et utilitaires.

......... Musées, cimetières!... Identiques vraiment dans leur sinistre coudoiement de corps qui ne se connaissent pas. "

MARINETTI (FT), Manifeste du futurisme, 1909

vendredi 18 février 2011

Conjugaison

J'ai raté ma vie
Tu as raté ta vie
Il a raté sa vie
Nous avons foiré notre vie
Vous avez foiré votre vie
Ils boivent du vin rouge...

dimanche 13 février 2011

Renvoyé à l'expéditeur...

Monsieur, madame,

Etant actuellement à l’université de Caen, mes deux ans passées sur mon master cinéma, m’ont permise d’une part de me lasser de la recherche et d’autre part, de réfléchir à un projet culturel que seul votre filière pourrait me permettre de concrétiser. Le projet étant encore vague, je dois dire, mon intérêt se penche davantage vers les institutions culturelles quand, notamment les aspects de ma formation précédente (théorisation du cinéma et apprentissage de son Histoire) ont une influence dans le domaine publique et communicatif. L’idée d’apprendre le ciné à des trous du cul toute la journée me met en joie! Et la vous me dites que je pourrais continuer mon master à Caen, bien pénard, tel un acarien blasé accroché à son poil de moquette, et arrêter de vous faire suer avec cette lettre qui, avouons le, manque de savoir vivre. Détrompez vous car je défis en ce moment même cette arrogance universitaire qui consiste à accepter les siens, le coeur sous la chemise, et à rejeter les autres, peu dégourdis quant à leur projet professionnel, car il est juste de constater qu’il fallait une fois le bac sous le bras, plonger à Paris 8, 1, 3, je ne sais plus combien il yen a, pour espérer obtenir le master pro. J’ai été comme beaucoup d’autres, lynchée par mes mauvais choix, et au lieu d’avoir la larme en crue, ça dégouline abondamment devant mon énième refus sous prétexte que je n’ai pas le profil. Pourtant, il y a tant de camarades qui loupent deux fois leur bacs, et qui plus matures de leurs années perdus, mais enfin bacheliers, se ruent au commencement vers les portes de la gloire, dans vos universités, se plier à vos programmes identiques aux nôtres, mais valorisés par des années de renommées audacieuses. Je n’ai pas dit qu’il s’agissait de Paris, Paris fait d’ailleurs preuve d’un snobisme concocté uniquement par les provinciaux. Non, je parle simplement de l’autonomie des facs qui me hérisse le poil même en été, quand il fait bon de se les enlever. Cette autonomie systématique qui consiste à coller aux universités des yeux méfiants tournés vers l’étudiant étranger ou l’institution voisine, la langue aux aguets pour baratiner les nouveaux arrivants que, on le veuille ou non, il est d’abord nécessaire de refaire passer au détecteur de mensonges. A-t-il bien appris sa méthodologie? A-t-il lu assez de livres? A-t-il oui ou non préparé des stages même dans un programme qui ne s’y prêtait pas? A-t-il à des kilomètres de distance, montré autant d’intérêt que nous? Peu importe, car nos mains tremblent, puis se croisent avec dépit, devant cette imbécile demande de preuves où l’on se dit que quelques fois, il serait bon de noter l’ensemble du contenu de son crâne sur une petite liste, histoire de retourner au lit, l'honneur au sec, plus érudit que la veille. Hélas, messieurs dames, point de stage, point de connaissances exact énumérés sur PowerPoint, point de piston, ni même quelconque années parisiennes. Au lieu de ça, il existe une raison davantage gratifiante que celle que vous demandez, une colère incroyablement positive qui pousse à rattraper son retard quand, trop assis dans un parcours confortable, on a fait du gras sous ses privilèges. Outre la maxime de la chance du débutant, il existe la peur du débutant, l'indécrottable tremblotte qui le pousse à évaluer ses connaissances, sa méthodologie si précieuse et à voir le diplôme à côté de la lune. Il y a aussi la joie du théoricien en herbe, la pupille brillante, qui redouble de travail afin d’établir, (enfin!), un rapport productif entre ce qu’il a bouffé et ce qu’il peut vomir dans la vie active. En réalité, je ne compare pas le savoir universitaire à quelques déjections grippales ou pro festives, néanmoins il faut reconnaître que les interventions en débat sentent parfois le mauvais réchauffé. Mon projet, madame, monsieur, consistera donc à frétiller de la queue sur ce terrain snobinard, sortir mes idées crasseuses du tiroir, dégorger ma caboche et croiser mon insolence avec la votre dans le simple but d’essayer pour une fois de ne pas ressembler à un veau.
Veuillez agréez madame, monsieur, la chaleur suave et sucrée de mes plus exquis poutous poutous.

samedi 5 février 2011

Collectif

Je voudrais faire partie d'un collectif

Avec des garçons et des filles

On aurait des idées

Géniales ou pas

Il s'appellerait

Bankale ou Touche Moi

mercredi 2 février 2011

Doux déchaînnement

L'aliénation bien dodue chuchote un jour à l'ombre de l'oranger
car les oiseaux excitent une verte libellule avant l'aube.    

vendredi 28 janvier 2011

Défier l'impossible

Délicieux cadavre

Jean de Bobo

Déambule, gracieux,

au dessus du cerisier,

En courant à perdre haleine




Un cornichon

Concourait

Enduisant son corps de pâte

Dans les parties communes du pôle

jeudi 27 janvier 2011

Fait divers

Une cigarette blessée semble transportée par une victime violente à l'Hôtel-Dieu. Jeudi, elle refuse légèrement 21 coups de rosiers avant de porter son arrondissement jeté vers des SDF.
Elle a été femme qu'au niveau du cou d'une jeune rue.
A-t-il interpellé le IVe agresseur mécontent ?
Celui-ci n'a pas été de Paris.
Lui, un cutter pu être plusieurs violences de 30 ans.
Elle est agression dans 9h sur lui.


Le Parisien, le 20 janvier 2011

Fumée sous-marine

mercredi 19 janvier 2011

la choucroute est un programme politique

première touche

cadavre 1


"L'opérette commence dans un pommier sans se soucier du hiboux qui griffonne son ..."


cadavre 2


... " et la pute verte dont on ne connaît pas le sens s'égosille au crépuscule "